Mon enfant refuse mon aide pour s'habiller

Terrible two, période d'opposition de l'enfant,
que faire face à un enfant qui refuse de s'habiller ? crises 2 ans, crises 3 ans.

4 pistes pour apaiser les frustrations de l'enfant quand un parent apporte son aide.

Chaque semaine je propose une note vocale pour répondre à un sujet que vous me proposez. Pour plus d'information sur les notes vocales : c'est par ici.


Aujourd’hui je réponds à cette maman dont l’enfant à deux ans et refuse l’aide de sa maman pour s’habiller. Cette maman m’indique qu’elle a testé plein de choses. Notamment de lui offrir un choix, de changer le rituel, de laisser faire seul son enfant. Mais tout ce qu’elle propose ne fonctionne pas, elle n’a pas envie de monter dans l’escalade de la violence, surtout quand elle est pressée.


Merci à cette maman, pour ce sujet qui je pense, pourrait intéresser un certain nombre de parents dans la même situation. Vers deux ans, le besoin d’autonomie de nos enfants est grand, mais leurs compétences sont encore à développer. Ce décalage peut nous mettre dans des situations difficiles à gérer. 


Alors, voici quelques pistes qui pourraient vous aider :


💛 Laisser 5 secondes

Dans le cerveau, il y a une membrane autour des neurones qui s’appelle la myéline et qui sert à faire circuler l’information entre les neurones. Plus le taux de myéline est élevé, plus l’information circule rapidement dans le cerveau. Le taux de myéline d’un enfant est beaucoup moins élevé que celui d’un adulte. Ce qui signifie qu’il y a un décalage de temps dans l’analyse d’une situation entre un adulte et un enfant. Ce décalage est de environ cinq secondes, ce qui signifie qu’entre le moment où je réalise que mon enfant a besoin d’aide, et le moment où il en prend conscience lui-même, il peut y avoir un délai d’environ 5 secondes.


💛 Définir un signal

Lorsque nos enfants rencontrent des difficultés, nous avons envie d’intervenir, parce que nous avons identifié ce que nous pouvons faire pour les aider, et que nous avons envie de passer à l’action pour ne plus avoir à subir de voir notre enfant en difficulté. Cette réaction est tout à fait naturelle, puisque nous sommes des êtres fondamentalement sociaux, nous nous soucions des autres et encore plus de nos enfants, lorsque nous voyons nos enfants en difficulté, c’est tellement difficile à vivre pour nous, que nous ferions n’importe quoi pour que cela s’arrête. Lorsque je vois mon enfant pleurer, il peut m’arriver de me dire, j’aimerais tellement prendre cette tristesse pour qu’il ne la ressente plus, c’est notre amour inconditionnel, nous pousse à agir.
Et de l’autre côté, une personne qui traverse une situation difficile, et qui n’a pas encore conscience qu’il a besoin d’aide, peut vivre ce passage a l’action comme une intrusion qui lui fait perdre la face. Même si l’intention est bonne, le passage à l’action est mal vécu et peut générer une grande frustration. Pour éviter que cela se produise, au moment où je vois que mon enfant pourrait avoir besoin d’aide et que j’ai envie d’intervenir, je peux commencer par lui poser la question. Un simple, "est-ce que tu as besoin d’aide ?" Permet à l’enfant de faire le chemin de son côté. Sa réponse sera probablement un "non", très spontané. Mais je peux lui laisser un peu de temps pour que ça chemine de son côté.

L’idée c’est de l’aider à formuler une demande d’aide pour lui donner un sentiment de contrôle sur la situation. C’est lui qui décide quand il déclenche une action de notre part. Par exemple, si votre enfant s’exprime bien, il peut formuler des choses qui ressemble à "aider", ou vous pouvez aussi lui dire si tu as besoin d’aide, tu peux venir près de moi ou venir sur mes genoux, ou me prendre la main, etc. En en faisant cela, ça nous permet à nous en tant que parent de savoir quand est-ce que nos enfants ont pris conscience qu’ils ont besoin d’aide et de leur laisser le temps de le formuler. C’est aussi une manière de savoir que tant que le signal n’est pas donné, notre enfant n’est pas en difficulté : Il n’est pas nécessaire d’intervenir. 


💛 Occuper nos mains

Et si c’est difficile pour nous, nous pouvons nous occuper les mains. par exemple si mon enfant est à côté de moi en train d’essayer de faire quelque chose et que moi je me sent inutile d’attendre à côté qu’il me demande de l’aide, je peux en profiter pour ramasser ce qui traîne, trier le linge ou même répondre aux messages que j’ai en attente. En gardant bien a l’esprit, que d’une minute à l’autre, je risque d’être sollicité pour un petit coup de pouce.


💛 Prévenir avant d'intervenir

Il se peut que certains contextes ne soient pas propices à laisser le temps à l’enfant de prendre conscience qu’il a besoin d’aide et de lui laisser le temps de le formuler. Le temps n’est pas extensible, notre patience non plus, et quand ça tourne en rond, il y a un moment où on a besoin que ça avance. Et là en tant que parent, on espère que ça dégénère le moins possible...

Pour limiter l’escalade, nous pouvons commencer par prévenir nos enfants que nous allons intervenir, et lui proposer un choix ou de l’aide.

Une fois les cinq secondes écoulées, et nous pouvons passer à l’action en mettant des mots sur ce qu’il est en train de se passer pour lui. Par exemple, je sais que tu as envie de le faire tout seul, mais là c’est pas possible, ou je sais que c’est dur pour toi, mais on fera autrement ce soir. L’idée c’est d’avoir en tête qu’a ce moment-là, la frustration est grande pour notre enfant, et qu’il est trop petit pour comprendre ce qu’il se passe donc ça ne sert à rien de lui demander de comprendre ou d’adhérer à notre passage à l’action. Il est simplement en train de vivre une grande frustration, mais ça va passer. 


Voilà les quelques pistes qui pourraient vous aider à apporter votre à votre enfant sans toucher à son ego.


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Sarah Dewavrin, accompagnement parental, coach en parentalité

Je suis Sarah Dewavrin, ma conviction est que derrière chaque comportement se cache un besoin et  j’ai à cœur de prendre soin de la relation entre un parent et son enfant en apportant mon soutien aux parents. Je travaille dans l’accompagnement depuis plusieurs années et suis reconnue pour mon écoute bienveillante et ma capacité à cerner les problématiques pour apporter une réponse pertinente. Je suis accompagnante parentale certifiée par l'école des formations positives. J’accompagne en douceur et j’apporte mon soutien aux parents qui ont besoin de reprendre confiance dans leur rôle pour mieux accompagner leurs enfants dans leurs réactions.