Mon enfant parle trop fort

Chaque semaine je propose une note vocale pour répondre à un sujet que vous me proposez. Pour plus d'information sur les notes vocales : c'est par ici.

Aujourd’hui je réponds à cette maman qui qui souhaite faire en sorte de retrouver un niveau sonore normal à la maison. Elle m’indique qu’aujourd’hui c’est l’escalade, les enfants parlent trop fort donc maman parle trop fort et maman parle trop fort, donc les enfants parlent trop fort. Elle voudrait se défaire des mauvaises habitudes pour que le niveau sonore baisse d’un ton, et retrouver un peu de calme à la maison.

Ce qui peut être difficile en tant que parent, c’est que nous sommes responsables des besoins de nos enfants, c’est-à-dire que nos enfants sont totalement dépendants de nous pour répondre à leurs besoins. Et pour nous, la conséquence c’est que nous sommes souvent interrompu. Et quand les interruptions s’accumulent, ça fait monter la pression et cette pression va chercher le moyen de sortir. C’est un processus tout à fait naturel, c’est comme une cocotte-minute qu’il faut ouvrir pour laisser la vapeur s’échapper.

Voici quelques pistes qui pourraient vous aider :

💛 Recharger les batteries. La première personne dont nous devons prendre soin, c’est nous. Nous devons prêter attention à ce qui nous permet de recharger nos batteries pour qu’elle soit pleinement rechargées quand nous retrouvons nos enfants. Accepter cette responsabilité, c’est aussi accepter le pouvoir que nous avons pour changer les choses. Par exemple, j’ai le pouvoir de réorganiser la préparation des repas. J’ai le pouvoir de changer mon emploi du temps pour pouvoir faire du sport et j’ai le pouvoir de bouger, quand je sent que la pression monte. Recharger les batteries, c’est quelque chose que nous pouvons faire de manière régulière et organisée, par exemple faire du sport. Et c’est aussi quelque chose que nous pouvons faire de manière ponctuelle moment où nous en avons besoin, par exemple en nous éloignant pour changer d’air ou en respirant profondément. À chacun ses techniques.

💛 Ecouter. Notre cerveau se construit par les expériences que nous faisons. Si crier ou parler fort me permet d’obtenir ce que je demande rapidement, mon cerveau va utiliser ce mode de communication à chaque fois que j’ai besoin de quelque chose et que je n’ai pas de réponse.

Il est possible qu’avant de crier, nos enfants aient essayé d’autres stratégies. Qui n’ont pas été efficace. être attentif aux demandes de nos enfants peut nous aider à éviter que le ton monte.

💛 Définir des stratégies alternatives efficaces. se mettre d’accord sur une manière d’agir qui est acceptable pour tout le monde qui permet à l’enfant de savoir que la demande a été entendue et que nous allons y répondre, mais qu’il doit attendre. Il faut savoir qu’attendre pour un enfant, c’est quelque chose qui est difficile, c’est difficile parce que dans son cerveau la zone qui est responsable de l’inhibition, c’est-à-dire de se retenir de faire quelque chose c’est une zone qui est encore immature. Donc les stratégies d’attente que nous allons mettre en place doivent être adapté à leur capacité d’attente, et cette capacité d’attente évolue en fonction de leurs âges. Et nous devons bien garder en tête que crier reste une stratégie qui est très efficace quand j’ai besoin d’avoir l’attention. Donc les stratégies que nous leur donnons doivent apporter du résultat. À chaque famille de poser son cadre. C’est un bon sujet à aborder ensemble avec nos enfants, puisque si la règle établie est une règle que nous avons tous choisi, nos enfants seront beaucoup plus motivé pour l’appliquer. 

💛 Incarner le changement. pour que cette règle existe nous avons un rôle essentiel à jouer en donnant l’exemple. Nos enfants reproduisent ce que nous faisons pas ce que nous disons. La question est pour nous, de réfléchir, à la manière, dont nous nous nous adressons à eux. Comment nous interpellons nos enfants quand ils sont occupés ? Comment nous adressons-nous à eux quand ça fait 10 fois que nous répétons la même chose ? Comment nous adressons-nous à eux, lorsque nous avons l’impression qu’il ne nous écoutes pas ou qu’il ne nous ont pas entendu ? 

💛 Laisser un délai de réponse adapté. Ce qui peut être énervant pour nous, en tant que parent, c’est le délai de réponse de nos enfants, il faut savoir que dans le cerveau nous neurones sont recouverts d’une membrane qui s’appelle la myéline, et c’est la myéline qui permet une bonne circulation de l’information. Il faut savoir que les enfants sont sou mielinisé c’est-à-dire que l’information circule moins vite dans leur cerveau que dans le nôtres. Ce qui signifie que quand je demande quelque chose à mon enfant, je peux attendre cinq secondes avant d’avoir une réponse, surtout s’il est occupé. et compter jusqu’à 512345, c’est long. Et souvent quand je compte jusqu’à cinq j’ai une réponse. Et souvent si je n’avais pas compter jusqu’à cinq, j’aurais pu crier.

Et si crier vous fait du bien et bien criez.

Si ça permet de relâcher la tension et de vous sentir mieux ensuite, autorisez vous ! Les émotions ont besoin d’être évacué, si ça vous fait du bien, construisez vos règles autour de ça et donnez l’exemple. 

Sarah Dewavrin, accompagnement parental, coach en parentalité

Je suis Sarah Dewavrin, ma conviction est que derrière chaque comportement se cache un besoin et  j’ai à cœur de prendre soin de la relation entre un parent et son enfant en apportant mon soutien aux parents. Je travaille dans l’accompagnement depuis plusieurs années et suis reconnue pour mon écoute bienveillante et ma capacité à cerner les problématiques pour apporter une réponse pertinente. Je suis accompagnante parentale certifiée par l'école des formations positives. J’accompagne en douceur et j’apporte mon soutien aux parents qui ont besoin de reprendre confiance dans leur rôle pour mieux accompagner leurs enfants dans leurs réactions.