Mon enfant dit toujours non

Mon enfant dit toujours non : 5 solutions pour surmonter cette phase d'opposition

Chaque semaine, je propose une note vocale pour répondre à un sujet que vous me proposez. Aujourd'hui, je réponds à une maman dont l'enfant de 17 mois dit toujours non. Cette situation devient difficile à gérer pour elle, car cela arrive constamment. Elle me dit que c’est nouveau pour elle, car son aîné ne passait pas par cette phase. Elle voit que son enfant comprend tout, mais malgré les explications sur l’importance d’essayer, il continue de dire non, même lorsqu'il fait oui de la tête. Elle se sent épuisée par ce non omniprésent qui semble épuiser son énergie.

Merci à cette maman pour ce sujet, car même si la phase d'opposition est importante pour le développement de l’enfant, un enfant qui dit toujours non peut rapidement devenir fatiguant pour les parents. C’est frustrant et, parfois, énervant. Alors, voici quelques pistes qui pourraient vous aider à mieux comprendre et gérer cette situation.

1. Formuler des demandes claires pour éviter le "non" constant

Lorsque nous demandons à un enfant de faire quelque chose, nous avons tendance à poser des questions. Par exemple : "Ça te dit d'aller te promener ?" ou "Tu veux aller prendre ton bain ?" Mais, en réalité, ce sont des demandes déguisées. Si vous êtes prêt à entendre un non, il est préférable de formuler la demande de manière claire et directe. Dites plutôt : "Nous allons prendre un bain dans cinq minutes, finis ce que tu es en train de faire". Cela réduit la place au non et rend votre demande plus concrète.

En outre, pour faciliter la transition, laissez un petit temps d’intégration à votre enfant. Par exemple, après avoir formulé votre demande, laissez cinq secondes pour qu’il réagisse avant de répéter. Souvent, même si l’enfant dit non au début, il finit par accepter la demande quelques secondes après.

2. Enrichir son vocabulaire pour éviter le "non"

À 17 mois, votre enfant a une compréhension du langage très développée, mais son vocabulaire est encore limité. Il est probable qu'il utilise "non" par défaut, faute de pouvoir exprimer ce qu'il ressent. Pour l'aider à mieux communiquer, vous pouvez lui enseigner de nouveaux mots. Par exemple, si votre enfant veut faire quelque chose seul, vous pouvez lui apprendre à dire "tout seul" plutôt que de simplement dire non.

Vous pouvez aussi encourager d’autres modes de communication comme les gestes. Par exemple, si votre enfant vous dit non en pointant quelque chose du doigt, vous pouvez accepter cette forme d’expression, même si vous ne pouvez pas satisfaire immédiatement sa demande. Vous pouvez également enseigner des signes simples du langage des signes pour enrichir encore plus sa manière de communiquer.

3. Varier les "non" pour enrichir son vocabulaire

Les enfants de 17 mois sont souvent confrontés à de nombreuses situations où ils entendent "non" à longueur de journée. Mais pour éviter que ce mot ne devienne une habitude et une réponse systématique, vous pouvez varier vos propres "non" en utilisant d’autres termes. Par exemple, au lieu de dire "non" tout le temps, vous pouvez dire "attends", "stop", "ce n'est pas possible", ou même "oulala, attention". Ces variantes enrichissent le vocabulaire de l’enfant et l’aident à comprendre qu'il existe d’autres façons de communiquer.

Cela permet aussi à l’enfant de ne pas se sentir constamment confronté à un "non" et l’aide à apprendre à gérer ses émotions face à des interdictions.

4. Dire "oui" pour encourager le "oui" chez l'enfant

Pour inciter votre enfant à dire "oui" et à accepter plus facilement vos demandes, il est important de formuler des "oui" clairs et affirmatifs. Par exemple, lorsque vous accédez à sa demande, dites : "Oui, tu peux prendre ce jouet". Beaucoup de fois, nous répondons aux demandes de nos enfants sans vraiment leur dire "oui", ou sans le formuler clairement. Le simple fait de dire "oui" à des demandes appropriées permet de renforcer l’idée qu’ils peuvent également dire "oui" en retour.

En fait, parfois un "non" peut être interprété par un enfant comme un "oui après", ce qui peut rendre la situation moins conflictuelle. En formulant clairement vos "oui", vous aidez votre enfant à comprendre qu'il peut aussi répondre positivement, ce qui rendra vos échanges plus coopératifs.

5. Respecter son développement émotionnel

Enfin, il est important de se rappeler que la phase où "mon enfant dit toujours non" fait partie du développement normal de l’enfant. À cet âge, il cherche à affirmer son autonomie et à tester les limites. C'est une étape cruciale dans l'acquisition de son indépendance, même si elle peut être épuisante pour les parents. Soyez patient et compréhensif : reconnaître que ce comportement est une étape de croissance peut vous aider à mieux gérer ces moments difficiles.

En résumé

Si votre enfant dit toujours non, il est utile de comprendre que c’est une phase normale de son développement, mais que vous pouvez l'aider à passer cette étape plus sereinement. En formulant des demandes claires, en enrichissant son vocabulaire, en variant vos "non" et en encourageant l’expression de ses émotions, vous pouvez limiter les "non" répétés et faciliter la communication avec votre enfant.

Si vous avez d'autres questions ou des préoccupations spécifiques, n’hésitez pas à me contacter pour un rendez-vous personnalisé.

Résumé :
Si votre enfant dit toujours non, cela fait partie de son développement normal. Pour gérer cette phase, il est important de formuler des demandes claires, enrichir son vocabulaire, et varier les réponses au non pour faciliter la communication et encourager une attitude plus positive.

Sarah Dewavrin, accompagnement parental, coach en parentalité

Je suis Sarah Dewavrin, ma conviction est que derrière chaque comportement se cache un besoin et  j’ai à cœur de prendre soin de la relation entre un parent et son enfant en apportant mon soutien aux parents. Je travaille dans l’accompagnement depuis plusieurs années et suis reconnue pour mon écoute bienveillante et ma capacité à cerner les problématiques pour apporter une réponse pertinente. Je suis accompagnante parentale certifiée par l'école des formations positives. J’accompagne en douceur et j’apporte mon soutien aux parents qui ont besoin de reprendre confiance dans leur rôle pour mieux accompagner leurs enfants dans leurs réactions.